Quel impact du No-Code pour les entreprises ?
Les 10 et 11 octobre derniers s’est tenu le No Code Summit à Station F, évènement réunissant 2500 participants autour des technologies no-code et low-code. Alors que l’entreprise Gartner estime que 70 % des applications d’entreprises seront développées en no-code d’ici 3 ans (pour un marché passant de 20 Mds € à plus de 175 Mds € d’ici 2030) quel est l’impact estimé de l’adoption du no-code au sein des entreprises ?
Le No-code en fort développement depuis le Covid
Avant de présenter les enseignements de ce No Code Summit, il convient de rappeler ce qu’est le no-code : une approche de développement informatique qui remplace le codage par des environnements de développement visuels, qui s’appuient sur le principe du « cliquer-déposer » afin d’ajouter simplement des composants existants.
Le but est de s’affranchir de l’exécution de commandes dans un terminal, afin de permettre à des personnes n’ayant aucune connaissance en informatique de programmer des logiciels ou de connecter des applications en ligne sans avoir recours à une seule ligne de code.
Si le no-code existe depuis plusieurs années, son usage a véritablement explosé depuis trois ans pour deux raisons :
- Une pénurie de développeurs informatiques, en France comme partout dans le monde, avec une offre sur le marché incapable de répondre à la demande, poussant naturellement les entreprises à se tourner vers des solutions alternatives
- L’accélérateur qu’a été la crise Covid, avec une mise en évidence de nombreux besoins (livraison, relation client, travail à distance…) pour des entreprises confrontées à un manque de moyens financiers et de compétences techniques en interne, ce qui a précipité le recours au no-code
No Code Summit : peut-on parler (ou non) d’une révolution No-Code ?
D’après Pierre Launay, président du Syndicat Français des Professionnels (SFPN) et organisateur du No Code Summit : « qualifier le NoCode de révolution de l’IT est quelque chose de délicat. Il faut faire attention avec le mot révolution pour éviter les déceptions et le syndrome de baguette magique« .
On peut néanmoins retenir 3 avantages majeurs du no-code pour les entreprises :
- Accessibilité métier facilitée pour des professionnels n’ayant jamais fait de programmation
- Gains de temps et de productivité importants, permettant d’accélérer la réalisation des projets
- Rationalisation des ressources (équipes IT et Digital) mobilisées sur un même projet
Enfin, il est important de souligner que grâce à l’utilisation du no-code par les métiers, pour des processus métiers, la qualité opérationnelle de l’application augmente considérablement.
Des challenges importants à relever
Si les bénéfices annoncés du no-code sont clairs, le développement de l’usage du no-code pose de nombreux défis :
- L’éternelle question de la gouvernance, pour éviter les phénomènes de « Shadow IT » (outils informatiques développés ou adoptés par les métiers sans contrôle du département IT, posant des risques de sécurité et de compliance)
- La problématique de sécurisation des données, avec une démultiplication des plateformes ou des outils utilisés par les métiers sans suffisamment de précaution
- L’enjeu de l’interopérabilité des outils utilisés, avec d’une part la nécessité de rationaliser et de ne pas développer de nouveaux outils si certains sont déjà disponibles, et d’assurer une bonne compatibilité et communication entre les différents outils
- La culture d’entreprise comme clé dans l’adoption de ces technologies en interne, pour encourager les équipes à innover et tester pour leurs propres besoins
Alors que le développement du no-code et de l’intelligence artificielle apparaissent étroitement liés, une technologie nourrissant l’autre et inversement, les challenges qu’elles posent respectivement aux entreprises sont donc similaires : adoption en interne, gouvernance des données, sécurité et compliance…
En conclusion
Le no-code ne doit pas être résumé à la simple création d’un site web sur WordPress (qui totalise toute de même plus d’1/3 des sites internet dans le monde !). Tous les départements de l’entreprises peuvent s’appuyer sur les technologies no-code : Supply Chain, Finance, Ressources Humaines, Marketing…
Les conclusions de ce No Code Summit confirment nos convictions chez By.O Group : le no-code n’est pas « la solution » en soi, mais il peut être un accélérateur décisif de la digitalisation des processus métiers. Condition indispensable au maintien de la performance et de la compétitivité des entreprises.
Cela nous conforte également dans l’intérêt stratégique de notre partenariat intelligence artificielle achats avec la startup française Digitalent, spécialiste des données et de l’IA no-code. Un partenariat qui vise à démontrer collectivement, avec l’implication concrète de décideurs achats de grands groupes internationaux, la valeur ajoutée de l’IA appliquée aux Achats grâce à l’usage du no-code directement par les équipes métiers.